Lumière chaude du matin
Près de ton corps nu Mes caresses se sont tues Enveloppé d’un tout petit chagrin Sur mon tee-shirt safran Des nuées minuscules m’ont confondu avec la renoncule En sortant du monde, j’ai pris mon temps pendule Vécu sans renoncement. Le ciel azuré fait des traits d’hirondelles Tu m’as donné ton coeur et je t’ai trouvée La terre et le ciel ont mis en commun Une douceur très inhabituelle. Avec ces quelques mots s’envole ce tout petit chagrin Vent des rêves de mon âme près de la tienne Je te tiens par la main sur ce doux chemin Que nous pourrons emprunter demain. Les mots cristallins de l’appel du jour montent Déjà s’écrit la vie Accompagnant ma prière vive, je t’aime Ces étourneaux sont contents des couleurs vives. Déjà, rien n’est pareil....à la veille Deux abeilles ont le même langage, se parlent-elles ? Gravées dans l’intemporel immortel Elles semblent déterminées à construire leur nid pollen. Piou la chatte m’a rejoint sur le front de mers Encore un peu de temps, d’accalmie avant que la vie Trace des zigzags en spirales dans l’espace, avant que nous mettions au défi le bruit. Avant que ne se crée la poésie Une tourterelle sur le balcon est surprise par notre présence Elle se posera dans un endroit plus calme, fait pour elle Brève lumière du monde sur ton dos ondes J’ai vu les galions de notre amour Chavirant dans la lumière du monde, nous aussi Nous recherchons Cet endroit juste, déjà gravé plié au fond de nous L’inscrire là, tout près de toi, encore plus près Cette douceur qui est la tienne joue déjà ce requiem Où les chromatiques espaces, s’accordent avec le temps qui passe. J’ai vu sur ton dos des griffes de pétales apparaître J’ai caressé ton dos avec des fleurs de pissenlit Les parachutes aux trente-six graines se sont envolés Sur les ailes d’un dragon je t’ai suivie J’ai moi aussi bien cru te perdre Si cela arrivait, il m’emporterait à l’instant même Pourrons-nous finir ce voyage éternel ? Avons-nous déjà usé la toile vermeille ? la journée commence et tu dors.... Mon chien est calme, il me regarde t’écrire le mot ‘faim’ Nous nous sommes tout donné, la joie, l’amour, la tristesse Nos rêves, nos secrets, nos faiblesses Il n’y a rien à reprendre, ni écarter Un chant étrange monte des arbres Est-ce l’Ararinha Azul ? Sous le ciel bleu nous sommes attendus Le voyage continue, poétiquement pas politiquement Il n’est pas prévu de fin car les fils d’or invisibles traversent l’aile d’une libellule Nous conduisant toujours sans nous séparer, à travers les apparences Main dans la main, nos cœurs tressés Enlacés et joyeux sans plus jamais nous consumer Une fleur de nénuphar Émerge à l’extérieur d’un verre d’eau
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Auteurs : Anouk Journo, écrivain, traductrice, formatrice, et Michel Foucher dessinateur photographe accompagnés de Piou le chat et Pogo le chien Beagle.Un espace pour échanger nos découvertes, au fil d’un voyage itinérant en caravane, d'abord en France, et ensuite, où le vent nous mènera... Archives
Août 2021
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