Le vol des cygnes
au dessus de la surface du fleuve Tel un chant indien Rasant la surface de l’eau depuis le lointain Se rapproche et s’élève dans mon esprit, là, jusque dans ses replis Leur vol est un signe, un rythme sacré qu’ils pratiquent en couple Hoohoohoohooho! Hoohoohoohooho ! Et leur cris lissent la forêt des mille couleurs de la terre. Ils chantent la liberté et la vie Ils chantent la force de vie et l’orbe du monde. Ils nous mènent vers la douce beauté du cercle ⭕️ Celui là même que nous portons au plus profond de nous L’hypostase du cœur lorsque l'homme et la femme Surpris, debout, prient ensemble vers un même orient Même içi, la nature le matin, peut chanter et nous enchanter.
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C’est la fin de l’été
Une pluie d’automne s’est fait un habit d’indien. C’est définitivement la fin de l’été. Nous avons remonté la Seine, notre amour à la main. Les cygnes à contre-courant se faisaient porter par le vent, Leurs plumes/jupes servant de « spi » au gros temps. A la surface de l’eau, les cils vibrants du ciel Peuvent écrirent des notes à l’infini. Annonce de bienvenue d’une orchestrale transparence Voyant que se renouvelle la surface des choses. Nous offrons ce poème à l’espoir qui, parfois renaît Alors que toute semble immuable. 🛶 Assise lumineuse des esprits sur un canoë 🛶Assise lumineuse du Canoë pour une navigation spirituelle. C’est l’heure des palabres pour les oies sauvages. Le chien fidèle observe, pensif. Sur la plage, nous nous sommes installés avec nos rocking-chairs. Les rayons du soleil passant entre le feuillage, Ont mis le feu à ta chevelure, couronnant mon cœur. L’herbe verte, à la surface de l’eau S’est dispersée sous les anatidés. J’ai prévu, aujourd’hui, de m’occuper de tes pieds. Jeux l’M
Dans la remise, notre belle caravane est prête pour cet hiver. Entre une moissonneuse-batteuse et la roulotte, Nous lui avons ajusté son pyjama Éclairci la tuyauterie, soustrait sa pile. Les petits placards, le petit frigo, les petits lavabos... Se sont ajustés un 31 avec une nouvelle peau L’affaire est dans le caransac La caravanangrame à le 13 en cène pour les prochaines lunes La « machine à rêves » est protégée, à l’abri Dans son hangar au style remarquable Elle se prépare pour nos prochaines escapades En nourrissant nos évasions à venir, et pour tout dire : Ceci n’est pas une machine, mais une fugue à deux temps Un concerto en « rupture de train de vie normale » Si bien équipée, bordée qu’avec ou sans écart Nous ne l’aimerions pas autant dorénavant. Rêve fracturé par le brouhaha d’un vol de nuit Énergie libérée des tréfonds sombres de l’âme Terreur assassine du bateau sur la saine et inconfortable lumière Vitalité des ressources de la maturité ensemencée par ma princesse galaxienne Animaux totem crussent tassés sur la bande verte de l’amazone Ainsi trouvant ma source dans la joie arc-en-ciel des temps infinis Tel l’enfant rêveur pris dans les filets d’un monde sans cœur Je me rappelle ce poème du répliquant Roy Beatty dans Blade Runner : « J’ai vu tant de choses que vous, humains, ne pourriez imaginer...Des navires de guerre en feu, surgissant de l’épaule d’Orion...J’ai vu des rayons C briller dans l’obscurité, près de la porte de Tannhäuser...Tous ces moments se perdront dans le temps...comme...les larmes dans la pluie...Il est temps de mourir. » « J’ai connu des aventures ; j’ai vu des endroits que vous humains ne verrez jamais ; j’ai voyagé dans les hors-mondes et suis revenu...frontières ! J’ai chevauché sur le dos d’un clignotant en partance pour les camps de plutition avec la sueur dans mes yeux observant les étoiles combattre sur la peau d’Orion. J’ai senti le vent dans mes cheveux, naviguant sur des navires de test dans les galaxies noires et j’ai vu une flotte d’attaque brûler comme une allumette et disparaître. Je l’ai vu...l’ai senti! » Un an aujourd’hui, nous échangions enfin par téléphone 📞Déployer ses ailes sans attendre. Au fond de soi, le monde peut changer et s’incarner Parfaitement lié à soi Il y dépose ses moissons d’automne Changeant d’aspect et de réalité Nous ne faisons pas de différence Car notre vol est en ligne droite. N’ayons de cesse de réinventer, de re-créer le réel qui s’alimente de nos pensées
Vivons tels les lucioles du paradis, avec l’immanente présence de l’extinction Savourons l’exquise senteur de cette élévation Qui prend soin de nous au point d’équilibre, Juste là, derrière nous, Juste avant ce moment précis où Le crayon se pose et laisse notre trace. La vie est par essence ; « magique », nous sommes des êtres magiques mais profondément aliénés à nos certitudes. Vivre une romance donne accès au « rêve éveillé », Les chemins de vie d’une personne à une autre ne se ressemblent pas, c’est à chacun de chercher le sien. La passion peut être un support, un guide qui mène à la voix ultime. Il n’y a pas de convenances, de règles, de formules magiques mais des aides qu’il nous faut chercher... « Trouver » est une affaire de perception et d’énergie, Là où l’intersubjectivité n’a pas plus de place que l’érotisme chez le criquet. Ils nous faut expérimenter et récapituler obstinément, vivre une romance avec la connaissance... Alors, sans a priori, au confluence des forces, les portes du rêves deviennent accessibles : « Nous voulons vous faire voir qu’il y a des options mystérieuses, pragmatiques, qui sont hors de portée. Je ressens une excentrique délectation à observer un tel élan de pur ésotérisme. Ce n’est que pour mes yeux. Je ne suis pas dans le besoin ; je n’ai besoin de rien. J’ai besoin de vous comme d’un trou dans la tête. Mais je suis un voyageur. Je navigue, là dehors. J’aimerais que d’autres aient cette possibilité. Don JUAN MATUS à l’anthropologue C.Castaneda » Voici ensuite,un magnifique texte de Bruce Wagner, "on ne vit que deux fois" (qui est aussi écrivain, scénariste et instructeur de Tenségrité) en cliquant sur le bouton ci-dessous 🐊
L’un est en train de rêver sur ses ailes déployées et s’est envolé, enfin libéré.
L’autre célèbre aujourd’hui son jour de naissance et lisse ses plumes, poursuivant son vol. La paix retrouvée, le décor s’éclaire de l’ascension d’un papillon découvert sous un soleil. Tandis que deux escargots font l’amour. Le flux de l’histoire est en cours, nature et univers se marient depuis toujours. Impossible de réduire quelque chose de transcendantal à quelque chose de banal
Nous avons différents niveaux de cohésion dans la clef de « percevoir » Aucun de nous n’est dans le vrai ou le faux « Ce que je veux est que tu te réveilles naturellement, Lorsque tu as finis de rêver, mais pendant que tu es en train de rêver, Je veux que tu rêves, que tu te réveilles dans un autre rêve » (don Juan dans l’art de rêver de Castaneda.) Si Archimède et Newton sont relégués aux frontières de l’amnésie, Le monde du rêve a l’avantage d’être éternel, le moteur de notre évolution autant que de notre « identité ». En facilitant paradoxalement, le « détachement », le monde du rêve nous attend... L’état actuel de la conscience individuelle et sociale ne permet pas de réduire le processus de destruction de la planète. Aucun bien matériel ne peut combler le vide psychique et spirituel, Vide dû à la séparation d’avec « la source ». Chacun doit retrouver le chemin du rêve. Redécouvrir le monde et cette autre partie de nous-mêmes de laquelle nous sommes séparés Et qui est là, en attente de notre réveil. |
Auteurs : Anouk Journo, écrivain, traductrice, formatrice, et Michel Foucher dessinateur photographe accompagnés de Piou le chat et Pogo le chien Beagle.Un espace pour échanger nos découvertes, au fil d’un voyage itinérant en caravane, d'abord en France, et ensuite, où le vent nous mènera... Archives
Août 2021
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