Tel l’arbre à pain du Bounty, planté en Prou sur son navire
Je le vois appeler sans cesse l’eau de toute part Qu’elle vienne du ciel où de la terre, il peut s’en nourrir Etendre ses pieds solides et ses branches graciles Pour en harponner les molécules Captant dans ses racines puis son xylème Les fruits de sa sève, partout dans l’aubier, Issu du duramène aujourd’hui assèché Malgré l’Imperméable rigidité que lui donne la lignine. Toutes les plantes vasculaires comme lui ont leur histoire, leur réseaux Que les révoltés du Bounty, de Tahiti à la Jamaïque N’ont pu connaître, guerriers soumis à leur objectif final Ignorants de leur époque, instruments d’un équilibre imparfait Quand les plants tant convoités Plutôt qu’aux colons allèrent aux cochons Le large océan et l’intelligence humaine n’y suffirent pas Pour empêcher le chaos d’être manifesté, Faisant dire à une vieille Tahitienne assise sur le sable « L’équilibre naturel entre les êtres vivants n’est ni bon ni mauvais Si l’homme est un loup pour l’homme Pour qu’il soit le fruit de la nature Il doit se montrer digne et moralement responsable. »
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Auteurs : Anouk Journo, écrivain, traductrice, formatrice, et Michel Foucher dessinateur photographe accompagnés de Piou le chat et Pogo le chien Beagle.Un espace pour échanger nos découvertes, au fil d’un voyage itinérant en caravane, d'abord en France, et ensuite, où le vent nous mènera... Archives
Août 2021
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