Aujourd’hui est un jour important
On nous a prévenus que notre caravane est réparée Plus de fuite d’eau, plus de grincements au freinage, plus de meubles qui s’ouvrent en roulant, de l’ Électricité et de l’eau à gogo
0 Commentaires
Dans notre « nyd » d’amour
We need m’amour L’écrire est un acte Qui reconnaît ce signe des anges Quand parlait un camion Au bord de notre route, près de la Seine Juste pour mettre en acte d’écriture Le clin d’oeil de l’amour. Une journée pleine d’imprévue
Une pause brasserie, en bord de route, dans un lieux où tout semblait arrêté: « l’O défi » Englué dans l’espace et le temps, un groupe de personnes âgées Échangeaient en silence leur joie de vivre Plus loin, au milieux du bitume surchauffé, deux fantômes arrêtaient les voitures, canette de bière à la main tentant de freiner notre équipage De ruses éclairs et bons choix, nous les avons transformés en toupies Cela n’était pas un signe mais une voie. Près du grand étang de Sillé, de nouveau, une sorcière se présentât Plusieurs semaines après Brocéliandre, la forêt de Sillé Cette fois, son chant était joyeux La transformation pouvait avoir lieu J’extirpais des tréfonds, des fils sombres et visqueux Sans que ne s’engouffre le vent Ne s’enivre du mal le courant pressant Le précieux liquide pouvait s'écouler La vie reprendre son flux Deja une premiere boucle Les petits êtres avaient bien travaillé. L’apparente réalité en cache plusieurs autres, chacune n’est qu’une façon de voir le monde...25/8/2019 A travers les feuilles de vigne vierge pousse une ruelle qui germe dans le creux de ce village. C’était autrefois une place fortifiée datant de l’an 1000 et construite sur un piton rocheux. Là, nous avons trouvé un couple qui se tenait par la main, ils semblaient être les seuls Habitants de ce village quand tout apparaissait endormi en ce milieu d’après-midi. Endormi ou mort pourrait-on se demander car l’air était empli d’une forte odeur d’ozone, d’une lumière métallique indéfinissable peut-être dûe à la chaleur de la journée. Peut-être ce couple arrivait-il d’ailleurs et ils venaient, comme nous, découvrir ce lieu ? ou bien étaient-ils persuadés qu’ils étaient « de là » et que l’étrangeté ambiante était due à leur propre fatigue de la journée ? Peut-être nous, et c’est même sûr, avions-nous vu... Car tout en les observant distraitement filer à travers le pavé, un autre couple se présentait à nous, semblant identique, sac en bandoulière pour la dame, short et chaussettes blanches pour l’homme. Ils venaient de passer par une porte dérobée, juste le temps d’un instant, le temps imperceptible de cet instant particulier où le bord de la pupille capte les distorsions du réel pour distraire notre conscience ou lui donner des clefs, juste le temps d’un instant... Certains villages ont des ailes de géants
Des restes de fortifications sous la végétation En bas, une rivière coule toujours. Pour moi n’existent que les voyages sur les chemins qui ont un cœur. C’est là que je voyage, et le défi qui compte, c’est d’aller jusqu’au bout. Et j’avance en regardant,à perdre haleine. Don JUAN ( avec C.Castaneda) https://photos.app.goo.gl/eRKY7ULVypFkQqKo9 Il y a rêves et rêves Les rêves lucides et conscients nous permettent d’apprendre à prendre en main le contenu et la direction de nos rêves. Plutôt que de laisser se dérouler de manière aléatoire et non organisée nos rêves. Nous nous réveillons à eux, ce qui s’apparente à se réveiller dans nos rêves. Nous apprenons à attirer notre attention avec eux, vers eux, dans eux... Nos choix de vie sont souvent voire toujours définis par l’ordre social.
Nous avons envie de reconnaître les limitations que cela impose à nos choix de vie. Nos vie offre en réalité des possibilités illimitées. Sur les chemin de l’itinérance nous avons fait une halte dans un espace trop confiné à notre goût... Aujourd’hui, on revit en retrouvant la nature qui nous appelle. Aujourd’hui est un grand jour. Pour la première fois, le chat Piou à fait le voyage toute seule à l’intérieure de la caravane. Cachée sous des couvertures, après plusieurs heures, nous l’avons retrouvée très détendue, fraîche et prête à ronronner à fond. Pogo le chien, fidèle à lui-même était prêt à manger n’importe quoi. Nous nous sommes, nous, offert des gourmandises au restaurant. De la simplicité emplie de bonheur. L’ Air est frais. Au loin, des Anglais ivres se régalent de la France. C’est en traversant de nouveau le plateau des Causses du Larzac que la pluie avait envahi la terre et que nous avons cru que l’automne était à nos portes. Fort heureusement, cette impression fut de courte durée et c’est en descendant sous le soleil que nous sommes arrivés dans l'Aveyron et sa verdure luxuriante. Nous avons trouvé un espace près du lac de Pareloup. Nous avons décoré de lampions de Noël solaires les abords de notre caravane et c’est à l’intérieur de celle-ci, bien au chaud, que nous rédigeons ce blog.
Le voyage suspendu.
Là ou la vie semble réglée à l’avance, le temps du collectif est venu C’est normal, c’est l’été et où les sardines se mettent en boîtes Les interdits peuvent bravement être affrontés. La nature est juste là, à peine cachée et nous attend A nous d’aller la chercher, de résister à l’oubli de soi-même Parfois la nuit est calme. Affronter l’inconnu, l’incongru devient alors une aventure. La promiscuité extrême, un niveau à dépasser...? Là comme ailleurs s’expriment les fragilités et les craintes que s’expose le désir. Le prix à payer reste l’idée qu’un autre moins respectueux abandonne ses préjugés Et pollue notre espace protégé en lieu de la poésie. Car les places restent hors de prix Rien n’y fait, nous étions résistants de la première heure Nous diminuerons nos prétentions au point ultime Comme Pogo le chien et Piou la minette Nous mettons en suspens notre espace vital en acceptant que le voyage Nous fasse et nous défasse pour se suffire à lui-même. Soirée techno assourdissante au village de « La Canourgue » Pizzaïlo débordé et serveuse revêche Il n’en fallait pas plus pour nous extraire de notre rêverie Le résultat : Une grave « entorse et une nuit passée aux urgences » Passer par les urgences hospitalières C’est prendre un bain de « réel » Une seule consolation Le partage humain dans les salles d’attentes. Bart Simpson est d’accord avec nousLaper la délicieuse crème de brebis.
Cacher derrière la grande carline à feuille d'acanthe Le soleil sublime tourne au dessus de ma tête Une orchidée me vient Suivre ce papillon au bord des gorges de Sauveterre Un vautour moine glisse son ombre juste là Je ne bouge plus. Entrelacée au cœur des arbres Tu écoutes le murmure de la sève. Tu vois avec ton cœur Ceux qui peuplent l’entre-terre Ainsi peuvent-ils te révéler La plus pure des beautés. Dans les larmes des dolmens Palpite l’ancien monde De portes en portes, notre voyage donne de la majesté aux formes . Le travail poétique incruste son verbe sous l’épiderme de nos pieds et nous avançons.La france est traversée, en cette saison de ballots de pailles, ponctuation d’une partition générale ou parfois, le monde paysan fait preuve d’esthétisme. Le canyon du chien, une étape fraîche.Au dessus du canyon du chien, une bèrgère à pris le temps d’échanger quelques mots avec nous, alors que son troupeaux disparaissait. Nous avons pu constater la présence des petits êtres de ces lieux et rêver avec eux d’un autre monde. Certains petits êtres peuvent prendre l’apparence d’enfants et ont une très grande importance. Un calopterix Virgo mâle Sur le bord d’une bassine En sous-bois, une rivière coule. Le grand maître des mouches
Légendes et contes des sages clairvoyants Dialogue avec un autre monde Anthologie des rêves de sorcières, âmes insensibles à la psychothérapie Pratiques magiques et sublimes pouvoir de guérison Maître du désordre Art préhistorique et rivières enchantées Nature sacrée Vol mystique d’un grand rapace Sagesse et beauté immanente : « Que font les esprits quand chantent les âmes des morts ?... Quelle création force l’univers à se détourner du mal et à faire corps avec le cosmos ?... » « A quoi peut bien ressembler la paix quand se rassemblent les apparences ? » Et ce parfum d’orange amère ? Quand souffle le vent éternel de l’amour, Je laisse l’équilibre universel au grand maître des mouches, le chien « Pogo ». C’était il y a exactement un an Jour pour jour Nos ailes de papillon ont de nouveau Vibré à l’unisson Depuis, on vole... L’esprit des eaux... Ce 8 août 2019, un an que nous nous sommes retrouvés... En haut d'une colline, Nous avons dîné à "La Meyse" Village hors du temps, territoire improbable Tentant Homonyme du "Mézze" turc, pour notre anniversaire, c’est une: "mise en bouche". Dans ce village, de survivants, des rescapés d'humanité ?... A l’exemple de ce vieil homme en débardeur, rue des Platanes Face à son ordi recouvert d’une pile de journaux jaunis, il s’affaire seul Un monochrome des années 40, accroché de travers sur son mur. Où d’un autre, qui nous interpelle, nous montrant sa bedaine tel un étendard, qui renvoie fièrement les végétariens d'où ils viennent. Dans ces ruelles étroites et sombres, nous n'irons pas, Préférant suivre la lumière pour découvrir deux jeunes chats sur le rebord d'une fenêtre. Observaient-ils l'esprit des eaux, s'en amusent-il ? Ils semblent en tout cas épris d'une grande curiosité. Nous savons maintenant qu'ils ne pourront en aucun cas le détourner de son but, porter notre message aux anges de l'univers. Ce n’est plus comme d’habitude : s’installer à son bureau, tasse de thé ou café à portée de main, lave-vaisselle ronronnant au loin.
C’est pourtant mieux qu’une habitude : s’asseoir dehors, mais pas dans son jardin. Entendre les vaches mugir et savoir que ce sont d’autres vaches que celles de la campagne autrefois aimée, et laissée. Se ressourcer autour de lacs, d’étangs, sur des chemins non tracés, créer des bulles d’immobilité fluide entre chaque traversée. Le plaisir d’écrire est alors décuplé. Il devient intense. Les complications habituelles sont toujours là : comment commencer le texte, comment le poursuivre en étant logique, dans une narration aussi limpide que possible, trouver des idées fortes, originales, des images, le « cinéma intérieur » à raconter au fil des pages... Garder le point d’ancrage permettant d’entamer une suite de chapitre, ou un nouveau chapitre... S’habituer aux nouveaux bruits, aux nouveaux sons, parfois dérangeants comme ce mugissement que je sens désespéré d’une vache au loin, j’y reviens, désolée, beaucoup de bétail autour de nous, dans une contrée de viande alors que nous sommes de bons végétariens depuis longtemps, et j’ai tendance à imaginer le pire, toujours... Un chien qui aboie toute la nuit... Une vague qui mugit et mugit, non, une vache qui mugit, je ris de la coquille que je laisserai. Donc écrire en itinérance : ça rafaîchit, ça bouscule, ça oblige à se transformer, ça nous transforme, et bien entendu, comme toute transformation, ça ne se fait pas en un jour. Pour l’instant, notre itinérance ressemble à des vacances estivales. Plus d’un mois bientôt, en roulotte, on me dira que c’est confortable, mais... oui et non, tout dépend par quelle fenêtre on regarde les lieux. Plus de vrai chez nous ? Oh si, au contraire. Chez nous en soi. Le soi qui ne dépend pas de murs mais de sensations, d’émotions. Seule la conscience de la sensation importe, écrivait le poète Pessoa. Ce n’est plus tant une écriture cérébrale qu’une écriture de tout le corps appelée, voulue, un lâcher d’amarres. Après des années d’ancre posée en terre inhospitalière. Quand j’étais aidante. Ces années que je n’oublierai jamais et qui feront sans doute l’objet d’un texte encore en jachère, tout est trop proche, trop brutal encore. Cette terre me nourrit de nouveau. Je m’y abreuve. Je repars de zéro. C’est une forêt moustachue, au cœur du Limousin. On s’y sent bien, on y croise toutes sortes d’espèces vivantes. C’est une forêt entretenue et ancienne Qui nous a appris, le temps d’une promenade Que certaines écorces ont bien plus qu’une seule âme. Une libellule très ventrue, avait élu domicile sur le chemin Au retour, nous l’avons saluée, espérant ne pas l’avoir trop dérangée. Reine de son royaume aux reflets bleu cendré en haut et vert d’eau en bas Elle nous fit l’honneur d’une révérence Modifiant merveillement le cours de notre route. Depuis, nos semelles se sont allégées... Merci à toi libellule. Le bain des gnomes Forêt épaisse et branches enchevêtrées Les gnomes sortent des mines et se lavent de la poussière. Ils plongent dans un lacs d’émeraudes et de lapis-lazuli Recueillant les plus précieuses des pierres pour leur trésors Qu’ils cachent au fond d’une caverne de verre. Des libellules qui orchestrent une symphonie Sont à l’abri des fougères sur des mousses sèches Faisant des cercles au-dessus de l’Immensité souterraine Elle ouvre les portes d’un royaume extraordinaires. Le fond du lac semble incrusté de diamants et de saphirs roses Des regards apeuré au chant du vent le bordent Faisant résonner jusqu’au au cœur de la pierre, Le pétillement des petits êtres qui s’y calfeutrent Dans son sein, le bois est silence et nous observe. Nul être vivant ayant atteint cette limite ne peut ignorer l’esprit résidant. Impossible de résister à la beauté enchantée des millions de cristaux Et autres pierres précieuses qu’abrite leur demeure. Des trésors connus ou inconnus Des splendeurs éparpillées ça et là escaladant les parois Il faudrait plusieurs vies aux hommes en vain Pour reconnaître qu’au-delà dune vieille souche D’une mousse verte ou d’un vieux bout de bois noirci Vit le joyeux esprit de la forêt. C’est quoi, le paradis ? Peut-être le calme, une certaine indolence, la confiance d’être à mille pour cent, la présence de l’être aimé, celle aussi des animaux que l’on choie... Et la liberté, cette liberté magnifique de pouvoir décider de son propre emploi du temps tout en étant dehors le plus souvent possible... C’est quoi, le paradis ? Tout cela, après la conscience aiguë d’avoir traversé les enfers pendant trop longtemps, et d’en être sorti-e sans trop de dégâts... peut-être... C’est quoi, le paradis ? Créer, inventer des mondes en mots et graphismes divers et variés, arabesques ailées comme celles de Michel... Un début de roman écrit par Anouk, l’espoir de transmettre du rêve, le rêve qui nous a permis de nous retrouver, après tant de tumultes, nous trouver-retrouver par le plus grand des « hasards », ou coïncidences, dans nos imaginaires respectifs. L’Amour, en somme... Un espace de paix, un espace rempli par de beaux et vieux arbres nous entoure au point, peut-être que les nuages plateaux en font le contour. Un espace de paix qu’il faut « accepter » car cela peut vous prendre comme parfois la sensation du silence peut être difficile quand le bruit nous évite de penser. Un espace de paix à partager avec les autres, en bonne intelligence malgré ce que cela peut faire à la « conscience » quand il se conjugue avec la « beauté de la nature environnante ». On voudrait se couvrir de peinture sacrée, de vêtements de couleur, danser à l’unisson des énergies ou du chant des oiseaux. On voudrait parler avec les poissons du lac, faire de la transmission de pensées avec les arbres, filer sur les rayons du soleil pour saluer les dieux mais lorsque cela vous étreint, le soir et qu’on se rends compte à quel point, pour d’autres, la télé-réalité fait socle, et que le corps/viande boit et boit et hurle que l’ego est roi....
C’est ainsi qu’hier soir, nous avons fermé les fenêtres de notre caravane, afin de protéger notre espace des bruits lointains, éclatés et alcoolisés. La catharsis des âmes libérées grâces aux arbres centenaires et solennels ?.... |
Auteurs : Anouk Journo, écrivain, traductrice, formatrice, et Michel Foucher dessinateur photographe accompagnés de Piou le chat et Pogo le chien Beagle.Un espace pour échanger nos découvertes, au fil d’un voyage itinérant en caravane, d'abord en France, et ensuite, où le vent nous mènera... Archives
Août 2021
|